Nicolas et Barbara Paderi, depuis leurs premiers pas de tango argentin sont passionnés par cette danse. Très tôt l'un et l'autre ont pratiqué le rock, la salsa. Nicolas n'hésite pas à confier que jeune étudiant, cette danse a été une découverte qui lui a permis de décompresser lorsqu'il était en prépa et depuis « ça ne m'a pas lâché ! »Pour ce couple c'est un vrai engouement. Lui professeur dans l'enseignement supérieur et elle actuellement en congé parental, ils se sont organisés pour continuer à pratiquer cette danse et à l'enseigner en dépit de leurs activités professionnelles et familiales respectives.
« Quand le tango argentin est arrivé en France en 1930, il a été transformé en danse de salon et on a perdu le côté improvisation qui pourtant le caractérise ».Comme ils l'expliquent l'un et l'autre, cette danse « nécessite du couple de danseurs une entente parfaite dans le mouvement et une connexion constante avec la musique ».Pour la définir, Nicolas est on ne peut plus disert. « Avec ce tango il n'y a pas de figures mais des techniques de mouvement, marche, pivot, transfert de poids. La danseuse doit être à l'écoute de son partenaire et prendre une part active dans les déplacements et le danseur doit apprendre à la guider. Chacun est indépendant et pourtant le couple danse à l'unisson. »
Tous les deux admettent que c'est un apprentissage en spirale qui demande « beaucoup de persévérance, plus on apprend plus il y a à apprendre ! », mais quand le couple domine la technique et que la musique inspire à travers le mouvement des émotions fortes, « c'est un grand plaisir,confirme Barbara , il n'y a pas à se forcer. Pour danser il faut rester naturelle, avoir de bonnes chaussures avec une lanière autour de la cheville mais danser pieds nus n'est pas interdit surtout sur une musique de Gotan Project ou de Juan Carlos Caceres ! »
Comme l'avoue Nicolas, « cette pratique devient vite addictive aussi on a envie d'organiser des " milongas " qui sont à la fois un lieu et un bal dédié au tango. » Pour ces événements qui réclament des moyens et des bonnes volontés, ils savent qu'ils peuvent compter sur l'association locale Tango Loco « avec qui nous collaborons déjà» et plus tard mettre sur pied dans la région un festival de tango argentin, Nicolas et Barbara en rêvent déjà !
